Le patrimoine religieux

Agrandissement de l’Eglise de l’Arbresle en 1874

Résumé

Chronique paroissiale du XIXème  siècle, tirée du Livre historique de la paroisse de l’ArbresIe commencé sous M. CHATAIN, curé-archiprêtre de 1868 à 1888 : Les Cloches et la Réparation de l’église paroissiale.

En démolissant en 1874 le vieux clocher de 1537 nous avons trouvé sur la plus vieille de nos deux cloches ce qui suit  Te Deum Laudamus (c’est toi Dieu (que) nous louons), trois fois sur le pourtour.

 Le vieux beffroi qui a été remplacé par le clocher actuel, mais pas au même emplacement. 

Sur l’autre cloche qui est la plus grosse nous avons trouvé ce qui suit :

Messire Jean BESSON, archiprêtre, curé de l‘Arbresle. Très illustre seigneur Messire Jacques Bénigne BOSSUET, abbé et baron de l’abbaye royale de Savigny parrain, et pour marraine Très haute et puissante Dame, dame Julie Françoise de CRAVENT, princesse d’Yvetot et marquise d’Albon de St Forgeux.1692.  Avec deux autres noms : Claude VOULMOT et Pierre VIGET. En haut l’inscription : « Sit nomen Domini benedictum.» A fulgure et tempestate libera nos Domine.

 En 1873 au mois de mars mourut M. François MINGEON, propriétaire, horloger et serrurier qui donna pour l’agrandissement de l’église de l’ArbresIe la somme de cinquante mille francs. Ses enfants Mme Veuve Sarrazin et le fils de celle-ci M. François SARRAZIN se montrèrent très heureux du don fait par leur père et grand-père et se chargèrent de l’acquitter à mesure que les travaux se feraient.

 Cet admirable exemple excita la générosité des paroissiens, un sous-compte pour l’église produisit des sommes importantes comme le prouvent les lignes suivantes où se trouvent les noms des souscripteurs soit au total avec le don Mingeon de cent trois mille francs.

 En 1876 une seconde souscription pour le clocher rapporta douze mille francs

 En 1874, on commença les travaux d’agrandissement de l’église paroissiale sous la direction de M. Francisque BOIRON, architecte de Lyon. Pour créer l’espace nécessaire, on rétrécit la cour de la cure, on démolit quatre maisons, une joignant la cure et trois en face de l’église. On démolit encore une vieille tour bâtie au Xème siècle par DALMATIUS, abbé de Savigny mais qui n’était ni dans l’axe de l’église ni digne de remarque. Elle consistait en vieille maçonnerie faite sans art ; elle servait jusque-là de clocher.

 L’église telle qu’on la trouva alors remontait à la fin du XV° siècle. Elle avait l’abside du chœur, trois travées et deux chapelles seulement du côté gauche en entrant. L’agrandissement projeté et exécuté a consisté à ajouter deux nouvelles travées, faire trois chapelles à droite et une à gauche, à élever le clocher sur la dernière travée et à faire une grande et belle sacristie à gauche du chœur, ayant trois étages et à chaque étage une superficie de 47 m2. Les chapelles de gauche étaient fermées, c’est-à-dire séparées l’une de l’autre par un mur plein.

Pour plus de facilité et gagner un peu d’espace, on les fit communiquer au moyen d’ouvertures représentant un arc en accolade et on reproduisit la même chose pour les chapelles de droite, autant que le permirent les contreforts anciens qui partaient d’en bas et ne  pouvaient être percés sans compromettre la solidité du monument ancien. Les dépenses totales s’élevèrent à 180.000 francs. La Fabrique (le conseil paroissial) avait trouvé en dons divers 142.000 F. Pour payer intégralement les travaux faits, elle dut contracter un emprunt de 38.000 francs.

Cette église ainsi restaurée fut consacrée le 30 septembre 1879 par son Eminence le Cardinal Louis Marie Eusèbe CAVEROZ, cardinal prêtre du titre de St Sylvestre, archevêque de Lyon et de Vienne, Primat des Gaules, et accompagné :

 de M. Pagnon, vicaire général, archidiacre de St Jean Baptiste,  
de M. L’Abbé Pagnon, son secrétaire particulier,
de M. l’Abbé Juthet, maître des cérémonies de la cathédrale en présence de M. Chatain, curé archiprêtre de l’Arbresle,
de M. Passeron, notaire, président du conseil de Fabrique,
M. Jacques Méziller, trésorier,
MM. Dargère, Chirat, Louis Roche, fabriciens,
de M. Desvignes, curé titulaire de Sain Bel,
de M. Chanu, curé de St Genis-l’Argentière,
de M. Gourgout, curé chanoine de St François de Sales de Lyon, ancien curé de l’Arbresle, 
de M. Chuzeville, curé de Fleurieux s/ l’Arbresle, 
de M. Chataing, curé d’Eveux,
de M. Morin curé de St Germain S/Arbresle,
de M. Goddard, curé de Sarcey,
de M. Boisset, curé de Lentilly,
de M. Thévenin curé de Savigny,
de M. Perras, aumônier des Ursuli-nes de l’Arbresle,
de M.  Wary, vicaire de Bully,
de M. Perrin vicaire de l’Arbresle.
de M. Perras, vicaire de l’Arbresle,
de M. Burelier, vicaire de Savigny,
de M. Denis curé de Nuelles,
de M. Gemier, vicaire de St Germain,
de M. Plagnard, séminariste natif de l’Arbresle,
de M. Sarrazin, négociant, petit-fils de M. Mingeon le grand bienfaiteur de l’église de l’Arbresle,
de M. Large, percepteur à Neuville S/Saône, ancien président de la Fabrique de l’église de l’ArbresIe,
de M. Aimé Fichet, M. Alfred Girodon, M. F.Duplay, négociants, bienfai-teurs de l’église,
de M. Boiron, architecte de l’église,
de M. Terret, président du Tribunal de Villefranche, ami de M. le Curé de l’Arbresle,
de M. Zeiger, organiste qui venait de réparer l’orgue de l’Eglise.

Cette belle cérémonie mit le sceau à la grande œuvre de la réparation et de l’agrandissement de l’église. Le grand autel fut consacré en l’honneur de St Jean Baptiste. On vénéra les reliques des saints Clément, Libéral, Martial et autres martyrs. Dieu soit à jamais béni de la bonté qu’il a eut de permettre qu’on pu terminer si heureusement et si glorieusement cette restauration désirée depuis des siècles.

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