Fêtes, traditions et événements

La vie associative d’antan : l’U.M.S.A.

Résumé

C’était avant que n’arrivent la télévision, les moyens de transport faciles et rapides. C’était l’époque où la vie sociale des villages était sinon plus intense, en tout cas assez différente de ce qu’elle est aujourd’hui

Les associations jouaient un rôle déterminant et leurs dirigeants avaient sans doute plus de facilités pour rassembler les foules.

Elles avaient aussi des défauts ; c’était l’époque où il y avait les clans qui s’opposaient souvent : les "cléricaux" et les "laïcs". Ces comportements, heureusement oubliés, font un peu sourire maintenant, mais étaient pris très au sérieux à l’époque.

L’U,M.S.A. (Union Musicale et Sportive de l’Arbresle), fut déclarée le 29 juin 1910 à la Préfecture du Rhône, et reconnue officiellement par la parution sur le journal officiel le 10 juillet 1910. Groupement dépendant de la F.G.S.P.F. de l’Union régionale lyonnaise des sociétés catholiques. Cela signifie clairement que la hiérarchie catholique suivait de près les activités.

Il fallait un local : c’est la salle Notre-Dame qui fut construite rue Michelet et  son proche local, qui permit aux gymnastes et musiciens de s’entraîner ou de faire les répétitions. Les principales sections étaient le sport (gymnastique, football, basket, la musique et le théâtre

La section musicale

 La section musicale fut brillante (clairons, trompettes, tambours et plus tard, cors de chasse). Elle devait connaître aussi des hauts et des bas comme tout groupement. Pendant la dernière guerre et vers 1945, elle comptait un nombre important de musiciens.

Parmi ses chefs, citons les noms de MM. Bégond, Mélèze, Plagnard, Thibaud, Jomard (clique) ; pour les tambours, MM. Millet, Desseigne, Voyard, Favre Victor… Concours appréciés aussi de MM. Delorme et Champalle. Il y eu aussi à une époque un orchestre et du jazz.

 La section théâtre

 A côté de ces sections, celle très active du théâtre qui à l’époque, en l’absence des nombreuses distractions comme celles que  nous connaissons aujourd’hui, attirait les foules et qui, durant des dizaines d’années anima la vie dé la cité.

Les artistes du théâtre  Jeanne d’Arc, de la salle Notre-Dame

Artistes locaux appréciés bien connus. La symphonie y apportait son concours. Décors magnifiques dus aux talents de la famille Jolivet, de Lucien Giroud. De machinistes aussi tel Jean Vially plus tard.

Les pièces jouées célèbres de l’époque se réfèrent à Pierre Lhermite entre autres, plus modernes ensuite.
 
Tour à tour on devait  applaudir
            les enfants du Capitaine Grant
            Jeanne d’Arc
            le Tour du monde en 80 jours
            le Bossu
            Michel Strogoff
            la Passion
            Notre-Dame de la Moîse
            les mystères de Lourdes
            les Martyrs de Lyon
            la cuisine des anges », etc.
 
Parmi les artistes trop nombreux pour tous les citer :
 
Lucien Giroud, Nicollet, les Millet père et fils, Jean Granjard, Jomard, Rozier, Jean Favre Jean Garnier, Marius et Joseph Mailloud, Maurice Brossard, Maurice Gardette, Perelle, Francis Burat, Brochet, Ch. Jacquemetton, Dudu Charles. Gaillot<, M Vicat, Mlle Aimée Goutte, Deshautard Eleonore, Sylvie Brun, Millet, Bonnet, Thimonnier, Granjard, Bergeon, Georges Mélèze, L. Plagnard, Flachard, Dubost.
 

Et plus tard, Julien Aulas qui dirigeait avec doigté les répétitions, Tardy, Georges Fonbupt,  Bouillon, L. Millet, Alexis Héritier Maudoigt, Jean Devaux, Maurice Lafay, les Delorme dont André et. son épouse, Loulou Garde, Jean Alloin, Henri Rollat, Pierre Pignard, Gisèle Féviller, Geneviève Paret… Des représentations données avec talent, salle Notre-dame et qui faisaient courir la foule

La section gymnastique

 Autrefois, les sociétés de gymnastique étaient nombreuses, et les jeunes hommes y participaient volontiers ; c’était dans la "normalité" de l’époque. L’idée sous jacente était, comme dans la Grèce antique, de faire des exercices d’assouplissement et d’échauffement dans un esprit de discipline. Ces épreuves étaient un résumé des exercices militaires.

Côté gymnastique à l’U.M.S.A. un bon noyau s’était constitué.

 Les "gym" arrivent en fanfare, venant du centre ville, sur le lieu des compétitions au stade, au lieu des Martinets

 Dans ses rangs, on rencontrait alors Pierre Alloin, Louis et Paul Désigaud, sans oublier, le moniteur Echailler. Plus tard, Joannès Blanc, Vigoureux, Pierre et Jean Pignard, Robert et Emile Désigaud, Riri Montailler, Rollat…. Les sportifs devaient participer à de très nombreux concours (Rhône, Savoie, Isère, Ain, Saône-et-Loire avec un palmarès élogieux).

 Régulièrement, les "gym" se retrouvaient entre sociétés, pour s’affronter mais aussi pour montrer leurs talents sportifs aux populations   le plus souvent dans une ambiance de fête.

 Des musiques impeccables – Depuis la gare, la traversée de la ville jusqu’au stade à l’autre bout de la ville

Voici les souvenirs d’un concours important organisé à L’ArbresIe (19-20 juillet 1930)

En ce mois de juillet 1930, l’Arbresle accueillait les sociétés des environs, sur le stade qui se trouvait alors route de Sain Bel, approximativement où se trouvent actuellement les grandes surfaces des Martinets.

 Une ville décorée

 La presse de l’époque rend compte ainsi de la manifestation : "Dès la première heure, les habitants de l’ArbresIe pour faire honneur à leurs hôtes et pour répondre à l’appel lancé par le comité d’organisation se mirent à décorer et à pavoiser leurs demeures et les rues. Chacun rivalisant de zèle et d’ingéniosité plaçant guirlandes mousselines, drapeaux, etc…

 La manifestation était organisée par l’U.M.S.A. Musique et gymnastique faisaient bon ménage. C’est toujours le cas maintenant où les formes de gymnastique se sont diversifiées, mais presque toujours avec des musiques, chargées d’assurer le rythme quand cela est nécessaire.

 Toute la ville avait tenu à décorer les rues, les vitrines et les fenêtres – route de Sain Bel, non loin du pont de chemin de fer. A signaler particulièrement la rue de Paris, la place de la Liberté, la rue Centrale, l’avenue de la Gare, la rue Peillon et la rue de Bordeaux : la sinueuse et étroite rue du Marché se distingue par son goût.

 Il serait trop long d’énumérer les façades remarquables mais l’immeuble 26 rue de Bordeaux toute tendue de mousseline blanche piquée de fleurs mérite une mention. L’Etablissement « A la Grande Fabrique» exhibait dans ses vitrines des mannequins représentant une section de gyms à la barre fixe

Les premières sociétés firent leur entrée vers 14 heures et se rendirent directement sur le terrain du concours. Le temps s’est mis de la partie et promet une splendide fête de nuit ».

 Un aperçu du palmarès

 Une assistance importante près de la Brévenne pour encourager les sportifs sur le terrain de football de la Tuillière. On voit au fond les bois de la Tourette.

 Le palmarès du concours de l’ArbresIe pour le championnat artistique catégorie A donne une idée de l’origine des sociétés :

La fanfare de St Just d ‘Avray, la Jeanne d’Arc, prix d’excellence au concours de l’ArbresIe

1- Ghizzo Jean, fraternelle de Thizy 194 pts, couronné
2- Trioulier Raoul, Vaillante de St Pothin 193,5 pts, couronné
3- André Georges. Eveil de Lyon 183,95 pts, couronné
4- Ghizzo Pierre, fraternelle de Thizy 183,75, couronné
5- Poujade René, Fratemelle de Thizy 177,25, couronné
6- Decourt Gabriel, Jeune Garde de Villefranche 177, couronné

 Section basket

 Les deux équipes de basket évoluaient sur le terrain des Vernays (1932-1939). Tous les dimanches matin aussi, cours d’athlétisme. Dans ses rangs : Jean Dufiel, Francis Burat, Logut, Charles Jacquemetton, Diard, Louis Plagnard, Jacquet, Jacques Pourras, Louis Genty, Georges Manus, Maurice Gardette, Jeanpierre, François Dumas, Jean Garnier, Marcel Bollud. Excellent résultat dans les compétitions. L’approche de la guerre de 1939/45 devait apporter la perturbation dans cette section, également au F.C. (U.M.S.A.) qui plus tard devait fusionner avec un autre groupement local.

Section football

Le football à la même époque comptait deux valeureuses équipes. Elles jouaient sur un terrain de la mine, route de Sain-Bel, durant un temps au Champs d’asile.

Beaucoup de souvenirs comme référence : photos humoristiques et pittoresques, aussi celles des équipes l (1934/35 et 35/36).

Rencontres avec F.C.St-Pierre, F.Giraudière, F.C.Tarare, E. Montchat, Croix Luiset,

F.C.Lyon, Alerte d’Ainay, A.S.L. Ste-Cécile, Rhône S.LTerreaux, Eveil S. Lyonnais, Stade olympique, Olympique Lyon, coupe Michaud… Avec joueurs tels Claudius Favre, Borgnetta, Dumontet, A. Chol, Joseph Désigaud, Place, Noël Quelin, les frères Rougier (Châtillon), Mayoud, Louis Désigaud, Lespinard, Maire, Dubut, Brugerre, Maurice Favre, ainsi que les dirigeants ou entraîneurs : Lucien Fougère, Lucien Giroud, l’abbé Serroux, aumônier.

A l’actif de cette section, concours d’Aix-les-Bains, Grenoble, Villefranche, Chambéry, Charbonnières. Amplepuis, Vienne, Macon, Tarare, Saint-Chamond, St-Symphorien-sur-Coise (25-26 juin 1932). Nombreuses coupes remportées.

 Quelque soit la section, on respectait les "usages", tel l’accueil des personnalités. La présence du clergé était la règle et chaque section avait son aumônier

D’autres sports étaient également pratiqués : le tir, les boules avec le challenge Désigaux, les jeux de cartes, le cyclotourisme qui eut son moment de faveur vers 1939-40, avec les frères Thiollière, les Para, Delorme, Montailler, Millet, Pignard, sans oublier aussi le tennis de table, le cinéma « le Foyer ».

Parmi les aumôniers, qui faisaient partie intégrante de ces associations : abbé Caboud, Oger, Delastre, Serroux, Vignon, Reynaud, Malsert, Prud’home, De Loy, Besson, Gourbière et Crayssac.

Cinquante-quatre années plus tard, en 1964, l’Union Musicale et Sportive de L’Arbresle, qui avait vu le jour en 1910 cessait toutes ses activités. Une page était tournée.

 Photos : Colliections G.Silvestre et D Broutier
Bibliog :
–           Le Nouvelliste du dimanche 20 juillet 1930
–           Le Pays (Jo Mélèze)

 

Une belle démonstration des gymnastes (photo)

Les cors de chasse : Pierre et Jean Pignard, Henri Montailler, Jean Chatelard (photo)

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