La petite Histoire

Braquage a l’auberge du Cheval Blanc

Résumé

Après la terrible inondation de 1715, le dix-huitième siècle a été pour l’ArbresIe fécond en auberges dont les principales sont encore dans nos mémoires depuis : « les Trois Maures », « la Tête Noire », « la Cigogne » jusqu’au « Cheval Blanc » qui, à cette époque était situé près du pont de la Madeleine.

Un fait divers consécutif à une sorte de braquage dans notre langage actuel est relaté dans ce procès-verbal du 9 décembre 1761.

""  Plan de 1750 – L’auberge du Cheval Blanc

"Par devant nous Pierre Desprès, notaire royal en la sénéchaussée de Lyon pour la ville de l’Arbresle,

Est comparu, Sieur Jean Charassin, marchand et aubergiste en la ville de l’Arbresle, y  demeurant dans le logis où pend pour enseigne « Le Cheval Blanc » qui nous a dit qu’il vient d’arriver dans son logis environ cent particuliers à lui inconnus conduisant environ quatre vingt chevaux chargés de ballots dont on ignore la qualité de la marchandise contenue, lesquels particuliers, armés chacun d’un fusil double ou simple et d’une gibecière se sont emparés du dit logis et des écuries en dépendant, où ils ont mis leurs chevaux, que par le refus que Antoinette Gueyton, femme du comparant faisait de les loger, ils l’ont maltraitée à coups de bourrades et comme le comparant a intérêt de faire constater de leur violence en se conformant aux ordonnances royales,

C’est pourquoi il requiert qu’il nous plaise de nous transporter dans les appartements de son logis et des écuries en dépendant pour constater les faits ci-dessus et en dresser procès-verbal, nous nous sommes transportés sur le champ au dit logis du « Cheval Blanc », assisté du sieur Charassin et étant arrivés sur les cinq heures de relevée, nous y avons trouvé environ cent personnes à nous inconnues, armés les uns de fusils doubles et les autres de fusils simples et de gibecières lesquels demandaient à boire et à manger sans l’offre de payer tout ce qui leur serait fourni, assorti de menaces envers le sieur Charassin et nous nous sommes transportés ensuite dans les écuries dépendantes du logis au nombre de quatre,

Nous y avons trouvé quatre-vingt chevaux chargés chacun de deux petits ballots lesquels étaient gardés par plusieurs de ces particuliers inconnus et armés ainsi qu’il est dit ci-devant, dont et du tout nous avons fait et rédigé le présent procès-verbal pour servir et valoir ce que de droit.

Fait à l’Arbresle et clôt dans l’une des écuries à l’Arbresle, faubourg de la Madeleine le dit jour et an vers les six heures de relevée. En présence de Me Jean Claude Simon, procureur et de sieur Benoit Saint-Lager, marchand, tous deux demeurant au dit Arbresle, témoins soussignés, non le dit Charassin pour ne le savoir faire ainsi qu’il l’a déclaré, aujourd’hui neuvième décembre mil sept cent soixante et un."

Antoine Meunier

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